2ème jour de voyage : St Pastour, Monclar, Granges S/Lot, Laparade

Après un bon petit-déjeuner chez Malory, je décolle pour St Pastour, bastide fondée en 1272 par Alphonse de Poitiers, qui conserve encore une ancienne porte couronnée d’une statue de Jeanne d’Arc, un vieux puits, des maisons en pierre blanche et une halle en bois. Superbe vue dit-on, mais aujourd'hui le temps est gris!

Je continue vers la bastide de Monclar, perchée à 187m d’altitude au-dessus des vallées du Lot et de Tolzac, cette ancienne halte des Jacquets fondée par Alphonse de Poitiers en 1256, s’enorgueillit encore de ses belles maisons à encorbellement.

En milieu de matinée, je m'arrête brièvement au marché de Castelmoron S/ Lot avant de poursuivre vers Montpezat en passant par l’ancienne commanderie des Templiers à Temple S/ Lot qui remonte au XIIs. Au cours du XIVs, après l'arrestation des Templiers et la dissolution de cet ordre, se fonde le village qui devient lieu de repos pour les pèlerins mais aussi pour les gens de guerre et point de contrôle du commerce fluvial.

De la route, on aperçoit bien le moulin du château de Montpezat qui offre un magnifique point de vue sur la vallée du Lot mais le temps est toujours couvert! Sniff!

Avant de déjeuner, j'ouvre l'appétit en visitant l'excellent Musée du Pruneau à Granges S/ Lot (15/03-15/10 : L-S 9h-12h/14h-19h; D 15h-19h / 15/10-15/03 : idem 18h30; 3€)

Visite libre très instructive sur les méthodes ancestrales, les différentes techniques, l'évolution des fours, la commercialisation des pruneaux, vient ensuite un film sur la production et les produits dérivés, enfin on termine par la dégustation et la boutique . La vallée du Lot est le berceau de la prune d’Ente qui après cuisson devient le pruneau d’Agen. panneaux. Mention spéciale pour les pruneaux enrobés de chocolat et les pavés agenais. Leurs pruneaux sont fondants, moelleux, un régale, rien à voir avec ceux que l'on trouve en GMS, souvent trop déshydratés!!.

Champs de pruniers d'Ente dont les fruits seront récoltés en septembre et lorsqu'ils seront secs deviendront des pruneaux. Il semblerait que ce soit les Croisés qui aient rapporté cette prune de Syrie. Produit de luxe pour les fortunés, le pruneau ne connaîtra son véritable essor qu'au milieu du XIXs avec l'ouverture de marchés extérieurs à la région, facilité par le développement des moyens de transports. En 1893 la production en Lot et Garonne était de 56 000 tonnes soit un peu plus du double de la production actuelle. Le L-G représente 65 % de la production nationale. Autrefois les pruniers étaient plantés en jouailles; on utilise aujourd'hui la plantation en verger homogène, les arbres étant espacés de 6 à 7m et disposés en carré, rectangle ou quinconce. Un prunier ne fructifie qu'à partir de 7-8 ans. Après lavage, les fruits son amenés sur un tapis de triage pour éliminer les prunes de mauvaise qualité. Ils sont ensuite passés au calibrage. Il faut 3-3,5kg de prunes pour obtenir 1 kg de pruneaux. Les prunes sont disposées sur des claies que l'on superpose sur des chariots qui parcourent un tunnel de séchage pendant 16 à 24h selon le calibrage des prunes. Une humidité de 21 à 23% est indispensable pour se confirmer à la législation et permettre une bonne conservation.

Juste après, je pars déjeuner à la bastide de Laparade, établie sur un plateau dominant la vallée du Lot à 200m d’altitude. Depuis ses remparts, la vue à 180° est saisissante.

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Comme j'ai rendez-vous en début d'après-midi à Marmande, je ne traine pas. La commerciale des confitures-desserts de fruits ST DALFOUR va me faire visiter l'usine de fabrication qui est fermée au public.

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Je rentre à Cancon en fin d'après-midi.